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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 18:45

CourrierInternational

Après les manifestations au Tibet en 2008, les émeutes d’Urumqi soulignent l’échec de la politique répressive menée dans l’ouest de la Chine depuis vingt ans, écrit un analyste. L'unanimité de la direction du Parti autour de Hu Jintao sur ce sujet pourrait être remise en cause.

15.07.2009 | Willy Lam

 

On peut voir ça comme un combat à armes inégales avec une dimension ethnique. Mais, pour la première fois depuis que le président Mao Tsé-toung a inventé les techniques de la guérilla, dans les années 1930, c’est la direction du Parti communiste chinois (PCC) qui est victime des rafales et des bombardements des Ouïgours, un groupe ethnique fort de 9 millions de personnes qui est devenu une minorité sur son propre territoire. Aussi n’est-il pas surprenant que le président Hu Jintao, qui dicte la politique de Pékin envers les Ouïgours et les Tibétains, ait dû s’empresser de rentrer en Chine au beau milieu de la réunion du G8 et du G5 [principaux pays émergents], qui se tenaient en Italie. De mémoire récente, c’est la première fois qu’un chef d’Etat chinois a dû écourter une visite à l’étranger pour faire face à une crise dans son propre pays.

Les autorités de Pékin sont on ne peut plus responsables de la détérioration précipitée des liens entre les Chinois, d’une part, et les Ouïgours et les Tibétains d’autre part. Depuis la vague de protestation tibétaine, en mars 2008 [des émeutes à Lhassa ont fait officiellement 19 morts et plus de 200 blessés, selon le gouvernement tibétain en exil], la chaîne de télévision centrale CCTV et d’autres médias officiels ont diffusé sans relâche des enregistrements visant à discréditer les Tibétains et les Ouïgours en les faisant passer pour des complices des forces “antichinoises à l’étranger”, des éléments antipatriotiques et, par conséquent, indignes de confiance. Résultat : jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas rare que des hommes d’affaires ouïgours travaillant sur le littoral chinois, millionnaires pour certains, se voient systématiquement refuser l’accès à des hôtels cinq étoiles.
Dans ce contexte, on peut douter de la capacité du président Hu – considéré comme le plus grand spécialiste du PCC pour l’ouest de la Chine car il a occupé le poste de secrétaire du Parti pour le Tibet entre 1988 et 1992 – à renverser la tendance. Après tout, il est lui-même l’instigateur de la politique de coercition adoptée envers les Ouïgours et des Tibétains.

Après les manifestations de mars et d’avril 2008, Hu Jintao a fait capoter les discussions avec les émissaires du dalaï-lama. Par ailleurs, en violation flagrante de la Constitution chinoise – qui octroie aux deux régions l’autonomie en matière de religion, de langage et d’éducation, notamment –, la surveillance policière dans les mosquées et les monastères s’est intensifiée. Des intellectuels appartenant aux minorités ethniques, notamment des professeurs d’université sont régulièrement interrogés par la police [quelques jours après les émeutes d’Urumqi, l’économiste ouïgour Ilham Tohti a été interpellé à Pékin]. En outre, les écoles secondaires et les universités du Tibet et du Xinjiang ont été enjointes d’encourager l’enseignement du chinois et l’endoctrinement idéologique axé sur “le patriotisme et l’amour du Parti”.
S’il est si difficile de modifier les politiques draconiennes qui ont été adoptées envers les minorités ethniques, c’est aussi parce que la majorité des hauts responsables du Parti, du gouvernement et des officiers de l’armée sont, dans l’ouest de la Chine, des protégés du président Hu et des membres de sa faction de la Ligue de la jeunesse.

On peut notamment citer les secrétaires du Parti pour le Tibet et le Xinjiang, respectivement Zhang Qingli et Wang Lequan. Wang, qui est devenu vice-gouverneur en 1991, a passé près de vingt ans de sa vie dans cette région récalcitrante. En 2002, il a été accueilli au sein du bureau politique en récompense de ses efforts pour soumettre les Ouïgours. Toutefois, à la suite des nombreuses émeutes qui ont eu lieu l’an dernier au Tibet et au Xinjiang pour protester contre les autorités de Pékin, certains membres de la direction du PCC ont souhaité pénaliser voire renvoyer Zhang et Wang. Après tout, ces deux plénipotentiaires n’ont pas réussi à contenir les débordements de l’an dernier malgré tous les renseignements dont ils disposaient sur la volonté des fauteurs de troubles tibétains et ouïgours de gâcher les Jeux olympiques d’été. Les tactiques choquantes employées par Zhang et Wang ont également exacerbé les tensions entre les Chinois Hans et les diverses nationalités. Jusqu’à présent, le président a refusé de pénaliser les responsables politiques du Tibet comme du Xinjiang.

Les qualités de dirigeant de Hu Jintao font maintenant l’objet de critiques encore plus féroces de la part de la communauté internationale, notamment sur la question du respect des droits de l’homme. Les troubles au Xinjiang avaient donné aux chefs de gouvernement européens favorables au dalaï-lama, comme Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, un prétexte pour insister sur le fait que la Chine – cette superpuissance débutante – a l’obligation de satisfaire aux normes mondiales en matière de traitement des minorités ethniques. Pourtant, si le président Hu Jintao continue d’utiliser la force brute pour contenir le mécontentement des Tibétains et des Ouïgours, comme il y a fort à parier, la situation risque de se détériorer – et le coup porté à l’héritage du président serait foudroyant.

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 17:26
VALEURS ACTUELLES

Villacèque Marie, le 16-07-2009

Comme pour le Tibet, la "région autonome" du Xinjiang (depuis 1955), au nord-ouest de la Chine,est pour Pékin une province à part entière de la Chine communiste, incessible, une région stratégique pour ses ressources naturelles et sa position de carrefour (sur l'ancienne route de la Soie), au coeur de l'Asie centrale.

À moins de trois mois du soixantième anniversaire de la République populaire (le 1er octobre), le régime ne peut montrer aucune faiblesse, d'autant qu'il s'attendait à cette mobilisation, préparée par la diaspora ouïgoure avec l'espoir d'intéresser l'administration Obama à sa cause. Le régime ne transigera sur rien. La vigueur de la répression, depuis le 5 juillet, le prouve. Les violences entre Han (Chinois de souche) et Ouïgours ont fait entre 200 et 400 morts (selon les sources) et plus d'un millier de blessés.

Les Chinois Han asphyxient les Ouïgours

Les Ouïgours sont pris dans un terrible étau démographique, économique et culturel. Musulmans turcophones, naguère largement majoritaires, ils voient leur région colonisée par l'immigration han, lancée après la victoire des communistes en 1949. Au Xinjiang (21 millions d'habitants),les Ouïgours ne forment plus que 44 % de la population, talonnés par les Han (41 %) et d'autres minorités,dont les Kazakhs,les Kirghiz et les Mongols.Dans moins de dix ans, les Han seront majoritaires. Urumqi (2 millions d'habitants), la capitale du Xinjiang,est déjà han à 90%. Les Ouïgours en ont été chassés. L'ancienne bourgade orientale tassée autour de son bazar et de ses mosquées a fait place à une ville "moderne à la chinoise", hérissée de gratte-ciel. Sans vraie représentation politique,sinon par des marionnettes aux ordres du régime,les Ouïgours ne savent pas résister à une immigration chinoise très travailleuse, bien organisée.

Attachés à l'islam, sans être particulièrement radicaux, à l'exception de quelques mosquées clairement identifiées par les services de sécurité chinois, les Ouïgours se plaignent aussi de la mise sous tutelle de leur religion. Le gouvernement nomme lui-même les imams et fixe les conditions de la grande prière du vendredi.Cette politique s'est durcie après le 11 septembre 2001, au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, dont certaines cellules sont actives au Xinjiang.

Cette marginalisation alimente des revendications séparatistes, mais mal coordonnées. La cause ouïgoure n'a pas de figure de proue équivalente à celle du dalaï-lama,mais Pékin désigne Rebiya Kadeer comme la principale agitatrice. Ancienne "élue du peuple", cette femme d'affaires,mère de onze enfants, est entrée en dissidence à la fin des années 1990, au nom des droits de l'homme. Emprisonnée de 1999 à 2005, elle s'est exilée aux États-Unis.

La flambée de violences de ce début juillet est la pire en Chine depuis les émeutes de la place Tiananmen (1989).Les images qui ont circulé,avant la coupure des réseaux Internet par les autorités, montrent la brutalité de la répression, l'ampleur des pillages.Près de 20000 policiers et soldats ont dû être déployés dans les rues d'Urumqi.

Le retour précipité du G8 du président Hu Jintao montre l'importance de l'enjeu : pour Pékin,le Xinjiang est une perle stratégique, à protéger à tout prix. La zone est riche en pétrole, en gaz et en charbon.Elle abrite aussi les essais nucléaires chinois, aux confins de l'immense désert vide du Taklamakan Shamo, au centre de la province. Hu Jintao promet des « punitions sévères ». Des condamnations à mort auraient été prononcées. Les appels des Nations unies et d'autres pays « à la retenue » et au respect des droits démocratiques n'auront pas plus de poids ni d'effet que ceux lancés périodiquement en faveur du Tibet.

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 15:53

LE FIGARO

Sur l'ex-route de la soie, les habitants ouïgours musulmans et turcophones s'estiment tenus à l'écart par le pouvoir central du développement économique du nouveau géant asiatique.

L'heure n'est pas au tourisme, ces jours-ci, dans la capitale du Xinjiang, et pourtant le magnifique musée d'Urumqi recèle de surprenantes richesses dont la charge historique dit toute la complexité de la crise actuelle. On peut y découvrir des momies vieilles de 3 800 ans et magnifiquement conservées, qui révèlent d'étonnants profils de nomades indo-européens, les Tokhariens. Les Ouïgours, musulmans et turcophones, ne seraient arrivés des steppes mongoles que plus tard. Sur cette florissante route de la soie, marchands et militaires chinois s'aventurèrent aussi très tôt, dès le IIe siècle avant J.-C., avec toutefois une implantation forte et durable qu'avec la dynastie Qing au XVIIIe siècle. Sans entrer dans des débats sur la légitimité séculaire de tel ou tel groupe de population, on perçoit ici l'histoire touffue d'une région bordée de huit frontières et où cohabitent aujourd'hui une douzaine de groupes ethniques. D'un monde à la croisée des empires, longtemps théâtre d'un «grand jeu» anglo-russe puis sino-soviétique.

Cette longue histoire échappe quelque peu aux petits commerçants ouïgours d'Urumqi ou aux paysans de la Kashgarie. Eux ne voient que la fulgurante bascule démographique qui a bouleversé leurs modes de vie en une petite poignée de décennies. Les Hans, la principale ethnie chinoise, forment aujourd'hui près de la moitié de la population de la région contre 6 % en 1949. À Urumqi, théâtre des dernières violences, les Hans forment 85 % de la population. Les quartiers vivent dos à dos, sans réel brassage. «Contrairement à ce qu'on aurait pu imaginer, le développement urbain et les parcours scolaires communs n'ont pas rapproché les communautés, explique Farhar, un jeune Ouïgour d'une trentaine d'années, le fossé ne cesse de se creuser. Les relations sentimentales, par exemple, entre des Ouïgours et des Hans, déjà rares auparavant, ne sont quasiment plus possibles aujourd'hui. Beaucoup de Hans voient en chaque Ouïgour un voleur de poules.» Les autorités font pourtant remarquer que les Ouïgours, comme d'autres minorités, sont exemptés de la règle de l'enfant unique, signe de respect pour leur culture.

 

Une région prospère

Ancien militaire démobilisé au Xinjiang, un homme d'affaires Han reconnaît que «le bouleversement trop rapide de la population a exacerbé les tensions. Et même si le développement de la région profite à tout le monde, cela se fait de manière trop inégale. Les Ouïgours se sentent souvent déclassés et les politiques gouvernementales doivent faire attention pour que nous puissions vivre en harmonie ici». Pékin a incontestablement fait un immense effort de développement de la région, à grands renforts de routes et de voies ferrées notamment. Et le PIB du Xinjiang a bondi de 23 milliards d'euros en 2004 à 43 milliards en 2008. Mais cette prospérité croissante n'irrigue pas tout le monde de la même façon. Croisée sur la place du peuple qui ressemble désormais à une grande mosaïque de policiers casqués, une jeune Chinoise d'ethnie kazakhe fait part de son désarroi dans sa difficile recherche de travail. «Malgré tous les discours officiels, c'est tellement difficile quand on n'est pas han, soupire-t-elle, c'est une réalité. Je ne suis pas ouïgoure, je n'approuve pas ces violences, mais il faut comprendre que le niveau de frustration et de colère des gens qui ne sont pas hans est immense».

Le Xinjiang détient 30 % des réserves en pétrole du pays et 35 % de celles de gaz. Et il devrait à terme assurer un cinquième de la production de charbon du pays. Seulement voilà, l'explosion de cette rente a avivé les rancœurs. À l'entrée de la cité pétrolière de Korla, en bordure de la dépression de Tarim, on pouvait lire récemment ce panneau : «Offrons nos ressources énergétiques comme contribution pour l'harmonie chinoise.» Le «cadeau» ne donnerait pas lieu à assez de gratitude. Sans parler explicitement du Xinjiang, un professeur de la célèbre université pékinoise Tsinghua, Cai Jiming, s'est alarmé il y a trois jours du faible pourcentage de revenus laissé par Pékin aux régions de l'Ouest dont les ressources naturelles sont exploitées. Cette redistribution de la rente ne serait que de 1 %, là où la norme est généralement entre 10 % et 16 %. Selon l'universitaire, le gouvernement doit vite corriger le tir pour ne pas laisser se développer un sentiment de prédation de régions peuplées de minorités.

 

Tentation islamiste marginale

Si le problème du Xinjiang n'est pas en premier lieu une affaire religieuse, la dimension a son importance. Rencontrés à Kasghar il y a quelques semaines, nombre de Ouïgours se plaignaient des entraves mises à l'exercice de leur culte. Placardées à l'entrée des mosquées, les «lois» et autres «règles» ont été resserrées à l'automne dernier à l'occasion du ramadan. Après une série d'attaques au mois d'août, ayant fait une vingtaine de morts, l'homme fort du Xinjiang, le patron du parti Wang Lequan, avait déclaré qu'un combat «à la vie à la mort» était engagé. Et le président de la région autonome, Nur Baikeli, avait déclaré que le «terrain de la religion devenait un champ de bataille de plus en plus important contre les ennemis».

Des étudiants expliquent qu'à l'université, les horaires sont changés spécialement le vendredi pour les empêcher de participer aux prières. Et qu'il n'est pas dans l'intérêt d'un fonctionnaire de fréquenter la mosquée. «Sous prétexte de nous empêcher de participer à des pèlerinages illégaux à La Mecque, les autorités ont confisqué nos passeports. Nous sommes vraiment des citoyens de seconde zone, confie un marchand du bazar, comment voulez-vous que la colère n'explose pas ?» Du simple contrôle routier à la descente de police, les Ouïgours se plaignent d'être une cible permanente de tracasseries. La lutte contre le «terrorisme» et ses vagues d'arrestations d'activistes présumés ont encore nourri les tensions. Car même s'il est avéré que de jeunes Ouïgours ont été tentés par l'aventure afghane, la tentation islamiste reste pour l'heure ici très marginale.

Le calcul de Pékin jusqu'à présent était que toutes ces frustrations seraient solubles dans la modernisation standardisée. Mais la tragique poussée de fièvre d'Urumqi pourrait amener les dirigeants chinois à revoir leur politique des confins.

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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 12:15

AFP

URUMQI, Chine (AFP) - En formation défensive, dos à dos, des groupes de policiers anti-émeutes étaient postés mardi dans le quartier musulman d'Urumqi, théâtre de nouveaux incidents la veille, où bon nombre de commerces avaient une nouvelle fois décidé de rester clos.

Dans cette zone à majorité ouïghoure de la capitale du Xinjiang, la police a tué par balles lundi deux "suspects" ouïghours, armés de couteaux notamment.

Pour une raison indéterminée, les suspects avaient, selon elle, pris en chasse un autre membre de leur communauté musulmane et turcophone, qui compose le principal groupe ethnique de la région. Selon des témoignages ouïghours, ils auraient en fait attaqué directement les forces de l'ordre.

Survenant huit jours après les émeutes qui ont fait au moins 184 morts à Urumqi, l'incident a montré que la ville restait extrêmement instable, même si les autorités disent en avoir le contrôle.

Il intervient aussi alors que selon un expert britannique, le cabinet Stirling Assynt, le réseau d'Oussama Ben Laden a menacé de s'en prendre aux intérêts chinois en Afrique du Nord pour venger les musulmans du Xinjiang. Selon le South China Morning Post, qui cite un rapport du cabinet d'analyse de risques Stirling Assynt basée à Londres, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), implantée en Algérie, a appelé à des représailles à l'encontre de la Chine.

La police anti-émeutes était déployée en force mardi au coeur du quartier ouïghour, où la circulation était de nouveau restreinte. La mosquée toute proche est restée fermée, comme certains commerces. "A quoi servirait d'ouvrir ? La situation est trop tendue. On ne fait pas d'argent sans client", a souligné un boutiquier hui, autre minorité musulmane de Chine, juste passé par son échoppe de vêtements pour récupérer quelques affaires.

Une commerçante ouïghoure, fataliste, avait elle choisir d'ouvrir: "On commence à s'y faire" (ndlr: à la tension), dit-elle dit au correspondant de l'AFP, en plaçant des petits pains ouïghours sur un étal devant son magasin.

Les habitants d'Urumqi ont déjà traversé neuf jours de violence ou de tensions extrême depuis que des émeutes ont éclaté le 5 juillet faisant selon selon Pékin 184 morts et 1.680 blessés, dont 216 grièvement touchés.

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 18:34

LE MONDE

Une semaine après les violentes émeutes qui ont ensanglanté Urumqi, la capitale du Xinjiang, des zones d'ombres subsistent, à tel point qu'il reste encore malaisé de reconstituer les événements. Les envoyés spéciaux de la presse étrangère ont certes été autorisés à travailler dans des conditions exceptionnelles de liberté mais les versions officielles ne suffisent pas à faire toute la lumière sur le "dimanche noir" du 5 juillet. D'autant que celles-ci sont contredites par celles de certains témoignages recueillis sur place et par les affirmations des organisations ouïgoures en exil à l'étranger.

Que s'est-il passé le 5 juillet ?

En fin de journée, une manifestation de plusieurs centaines d'étudiants se forme sur la Place du peuple, le coeur d'Urumqi, pour demander au gouvernement de mener une enquête afin de comprendre dans quelles conditions, le 26 juin, deux ouvriers d'ethnie ouïgoure ont été tués lors d'affrontements avec des Chinois hans dans une usine de jouets de la province de Canton (sud-est).

Ces bagarres avaient éclaté après que des membres des deux communautés se soient mutuellement accusés d'avoir violé, ou tenté de violer, une femme de leur ethnie respective. La manifestation à Urumqi est dispersée dans des conditions discutées : la police s'est-elle montrée particulièrement brutale ? C'est ce que disent nombre de Ouïgours, tandis que les autorités affirment avoir "convaincu" les étudiants de mettre fin à leur rassemblement. C'est ensuite que la situation a dégénéré.

Comment et pourquoi la manifestation a été décidée ?

D'après des témoignages, que Le Monde a recueillis le 8 juillet à l'université d'Urumqi - où tous nos interlocuteurs ont nié avoir participé à la manifestation du 5 juillet -, une lettre ouverte circulait sur Internet depuis plusieurs jours. Selon un doctorant, ce document, adressé à Nur Bekri, le président de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, demandait précisément au plus haut responsable turcophone de la région - le numéro un local, chef du Parti communiste, est un Chinois han - qu'une enquête soit diligentée sur l'affaire de Canton. La lettre est restée sans réponse. Quelqu'un a alors eu l'idée du rassemblement "pacifique", comme le dit notre interlocuteur.

Selon des observateurs à Pékin, les autorités étaient parfaitement informées du fait que quelque chose allait se passer dimanche. La colère exprimée par de nombreux internautes ouïgours annonçait des troubles. Le zèle démontré par les responsables du ministère des affaires étrangères à l'égard de la presse étrangère prouve bien que les émeutes de dimanche n'ont sans doute pas totalement pris les autorités par surprise. Le 6 juillet dans la soirée, soit moins de vingt-quatre heures après les affrontements, les journalistes arrivant à Urumqi disposaient déjà d'un hôtel avec lignes Internet spéciales, et des CD montrant les images de violence avaient été distribués aux journalistes.

Un parallèle avec le Tibet ?

Le déroulé des événements présente de curieuses similitudes avec les émeutes de Lhassa, au Tibet, le 14 mars 2008. Ce jour-là, la police va mettre des heures à intervenir, laissant les "casseurs" tibétains s'en prendre aux Chinois hans. Même scénario à Urumqi : des témoins hans et ouïgours habitant dans le quartier, autour de la rue Zhongwan, racontent aujourd'hui que les paramilitaires de la police armée populaire (PAP) ont mis six heures à arriver sur place.

Selon des témoignages recueillis par Associated Press, des émeutiers ouïgours s'étaient positionnés dans la grand-rue derrière un barrage de sacs de ciment et demandaient aux automobilistes s'ils étaient hans ou ouïgours. Les premiers étaient alors frappés ou leurs véhicules détruits.

Quelles sont les victimes ?

Le premier bilan fait état de 156 morts et 1 080 blessés, dès le lundi. Ce bilan ne bouge pas jusqu'au dimanche 12 juillet. Le gouvernement actualise alors les chiffres : 184 morts (137 sont des hans, 46 sont ouïgours, le dernier est un hui, une autre minorité musulmane de Chine) et 1 680 blessés. Le 8 juillet, à l'hôpital du peuple d'Urumqi, un médecin nous avait donné un bilan aux semblables proportions.

Sous le sceau de l'anonymat, ce même médecin avait reconnu que beaucoup de Ouïgours avaient été blessés par balles. Il s'avère donc que les premières victimes étaient bien des Hans attaqués par des Ouïgours et que nombre de ces derniers ont vraisemblablement été blessés ou tués par les balles de la police. Le médecin a de plus ajouté que 32 personnes (24 Ouïgours et 8 Hans) avaient été hospitalisées le 7 juillet au soir, le jour où des milliers de Hans avaient défilé en ville pour prendre leur revanche. Trois de ces blessés sont morts. Aucun bilan officiel n'a inclus ces chiffres.

Bruno Philip
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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 18:33

COURRIER INTERNATIONAL

Pour le Quotidien du peuple, il ne fait aucun doute que les troubles ont été fomentés par des groupes qui veulent nuire à l'unité nationale. Et le gouvernement chinois ne peut pas tolérer une telle situation.

Les incidents qui se sont produits, le 26 juin, dans l'usine de jouets Xuri de Shaoguan (province du Guangdong) étaient au départ une simple bagarre générale [un ouvrier han a été arrêté pour diffusion de fausse rumeur. Il avait accusé sur Internet des ouvriers ouïgours d'avoir violé une ouvrière han. Les affrontements qui ont suivi ont fait deux morts parmi les Ouïgours]. Mais cette affaire a été montée en épingle par des personnes aux noirs desseins à l'intérieur et à l'extérieur du pays, entraînant les graves violences du 5 juillet. Animés de sinistres intentions, ces individus ont profité de l'occasion pour fomenter des troubles à visées séparatistes.

Le Congrès ouïgour mondial [fédération des organisations ouïgoures en exil installée à Munich] dirigé par Rebiya Kadeer – qui ne pense qu'à provoquer de graves incidents – ne s'est jamais résigné à admettre le développement prospère et stable du Xinjiang ni la bonne entente entre les peuples qui y règne. A intervalles réguliers, cette organisation projette des attentats ou des attaques terroristes. Si ces incidents ne s'étaient pas produits le 5 juillet, ils auraient eu lieu un autre jour, et si l'affaire du 26 juin n'avait pas joué le rôle de déclencheur, une autre affaire aurait tout aussi bien servi de prétexte. Cette organisation a plus d'un tour dans son sac pour déformer la réalité, induire en erreur la population, attiser sa colère et répandre la haine entre les différentes nationalités.

Quand des incidents éclatent, elle prétend ne pas y être mêlée et rejette la faute sur le gouvernement chinois. Face à l'Occident, elle se présente toujours comme un "groupe non violent, sans aucun lien avec le terrorisme". En mars 2008, après l'attentat manqué contre un vol de la compagnie Southern Airlines par des activistes de l'indépendantisme du Turkestan oriental [Xinjiang], le porte-parole du Congrès ouïgour mondial, Dilixiati, avait tout de suite crié au complot de la part du pouvoir chinois et, le 6 juillet dernier, il a fait le même genre de déclarations. Pour faire croire que la Chine pratique une politique discriminatoire envers les minorités, ils appellent blanc ce qui est noir et font passer le vrai pour le faux. Les larges déplacements de main-d'œuvre sont un phénomène très répandu et normal dans la Chine actuelle, mais ils considèrent comme anormal que des minorités aillent travailler dans les régions de l'intérieur du pays et dénoncent des "déplacements forcés".

S'ils ont attisé par leurs manigances les incidents du 5 juillet, c'est dans le but de semer la discorde et la haine entre les peuples pour créer de nouveaux troubles. Ils veulent aussi susciter l'indignation chez les gens qui ont une mauvaise approche de la réalité afin de mettre de l'huile sur le feu. Les incidents du 5 juillet ne correspondent pas à un problème entre nationalités, même si, à l'extérieur de nos frontières, des forces séparatistes espèrent qu'il en découlera des antagonismes entre les peuples. Ces incidents ont mis à mal les intérêts et le bien-être de la population, une situation dont toutes les personnes souhaitant l'entente entre les peuples et l'harmonie dans la société ne veulent pas ! Face à ces violences, les différentes composantes ethniques de la population se doivent de conserver leur calme, de se serrer les coudes en nourrissant une haine implacable contre l'ennemi, pour réduire à néant les complots des forces séparatistes situées par-delà des frontières.

L'unité de la patrie, la concorde entre les peuples, la stabilité de la société, sont appelées de leurs vœux par toutes les nationalités de Chine, y compris nos concitoyens du Xinjiang. C'est l'intérêt commun de toutes les nationalités chinoises, lesquelles ne sauraient tolérer des pratiques à visée séparatiste ou cherchant à instaurer le désordre. Résoudre les conflits dans le cadre de la Constitution et des lois est le devoir sacré du gouvernement et du Parti, dont l'action est sûre d'obtenir le soutien et l'appui de l'ensemble des masses populaires et des cadres du Parti. Aucun complot séparatiste ne saurait triompher !

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 18:30

LE POINT

La dissidente ouïgoure en exil Rebiya Kadeer a appelé les États-Unis à s'engager en faveur du peuple ouïgour, victime de "l'oppression" chinoise, en ouvrant par exemple un consulat à Urumqi, lieu d'une flambée de violences interethniques, dans une interview parue dimanche. "Les États-Unis se sont déjà fortement engagés pour le Tibet. Ils devraient le faire aussi pour les Ouïgours", a déclaré Mme Kadeer, 62 ans, dans une interview au magazine allemand Focus.

"Washington pourrait par exemple ouvrir un consulat à Urumqi. Ce serait un signal clair à l'adresse de la Chine pour montrer que les Etats-Unis ne sont pas indifférents à l'oppression de mon peuple", a ajouté la dirigeante du Congrès mondial ouïgour (CMO), principal organe de la diaspora ouïgoure. "Le gouvernement chinois nous a déjà octroyé une sorte d'autonomie, mais il nous traite comme des animaux" alors que "nous voulons une vraie liberté et l'autodétermination", a dit Mme Kaader, qui vit en exil à Washington depuis 2005.

Selon elle, les Ouïgours "souffrent exactement comme les gens au Tibet": "nous sommes opprimés dans notre propre patrie et traités en citoyens de seconde zone". La région chinoise du Xinjiang, peuplée de 8,3 millions de Ouïgours - des musulmans turcophones - vient d'être le théâtre d'une flambée de violences entre les Ouïgours et les Chinois de la majorité ethnique Han. Selon le gouvernement chinois, le bilan des émeutes est de 184 morts et plus de 1.000 blessés. La dissidence ouïgoure parle d'au minimum 400 morts.

En 2007, la Chambre des représentants américaine avait voté une résolution appelant Pékin à libérer des enfants de Mme Kadeer emprisonnés en Chine et à cesser "les actes de répression culturels, linguistiques et religieux envers le peuple ouïgour". Le président George W. Bush avait rencontré Mme Kadeer, salué "son talent" et formulé des accusations envers Pékin, qui y avait vu "une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine". Deux parlementaires américains, un démocrate et un républicain, ont annoncé cette semaine avoir déposé un texte condamnant la Chine pour "sa répression violente" des "manifestations pacifiques des Ouïgours".
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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 10:25

LA CROIX

Les rassemblements publics ont été interdits à Urumqi, une semaine exactement après les émeutes ethniques qui ont fait au moins 184 morts dans la capitale du Xinjiang, a annoncé dimanche l'agence Chine Nouvelle.

Le Bureau de la Sécurité publique d'Urumqi a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche que les rassemblements, défilés ou manifestations étaient interdits dans la ville de 2,3 millions d'habitants, capitale de cette Région autonome du nord-ouest de la Chine à population majoritairement musulmane et turcophone.

Dans cette annonce relayée par l'agence officielle Chine Nouvelle, les autorités, tout en affirmant qu'elles "contrôlent la situation", annoncent que "les réunions, marches (de protestation) ou manifestations dans les rues ou en plein air ne sont pas autorisées sans permis de la police". "La police dispersera les rassemblements illégaux conformément à la loi et est habilitée à prendre les mesures nécessaires si la foule refuse de se disperser", avertit le texte.

Une semaine précisément après les émeutes, ce dimanche est le 7e jour de deuil pour les Hans lors duquel cette communauté doit honorer la mémoire d'un défunt en organisant une cérémonie avec ses proches. Généralement un moine bouddhiste est invité à conduire une prière lors de laquelle sont également souvent brûlés de faux billets.

Selon le dernier bilan publié par les autorités régionales sur les violences à Urumqi, les émeutes ont fait 184 morts, dont 137 Hans, l'ethnie majoritaire en Chine, 46 Ouïghours, l'ethnie majoritaire au Xinjiang, musulmane et turcophone, et un Hui, autre minorité musulmane.

Les autorités n'ont pas évoqué de morts lors des jours suivant le 5 juillet, qui ont pourtant vu des violences sporadiques entre Ouïghours et Hans.

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 00:40

REPORTERS SANS FRONTIERES

Reporters sans frontières regrette que la libération du cyberdissident Tao Haidong, le 8 juillet 2009, soit occultée par la condamnation des cyberdissidents et défenseurs de droits de l'homme Zhang Qi et Zhang Peng. Tao Haidong avait été condamné le 18 février 2003 à sept ans de prison en raison de ses écrits en ligne.

Zhang Qi a été condamné, le 7 juillet 2009, à quatre ans de prison et deux ans de privation de ses droits civiques pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat" en raison de ses écrits en ligne, tout comme Zhang Peng, condamné sans procès à un an et demi de rééducation par le travail pour avoir évoqué la commémoration des 20 ans du massacre de Tiananmen.

"Tao Haidong a été libéré car il a purgé sa peine. Zhang Qi et Zhang Peng ont été condamnés en raison de leurs opinons. Malgré les discours rassurants des autorités chinoises, la répression ne s'essoufle jamais. Nous condamnons fermement ces verdicts qui illustrent dramatiquement, si besoin était, que le régime de Pékin punit trop sévèrement ceux qui osent exprimer une opinion différente de celle du parti unique", a déclaré Reporters sans frontières.

Zhang Qi, 26 ans, est un blogueur indépendant de la ville de Chongqing (sud-ouest du pays). Il est détenu depuis le 26 juin 2008 à la prison de Qixian en raison de ses activités sur Internet. Il a été arrêté formellement le 31 juillet 2008 par le Bureau de la sécurité publique de Chongqing pour avoir posté huit articles en ligne.

Zhang Peng, 27 ans, est un blogueur de Shenyang (Lianong, est du pays). Détenu depuis le 28 mai 2009 à la prison de Shenxin, il a été arrêté pour avoir posté un article intitulé "Is There Really Nobody Who Dare to Be on The Street for Commemoration of June Fourth ?" (N'y a-t-il vraiment personne qui ose aller dans la rue pour commémorer le 4 juin ?") et avoir créé des T-Shirts pour commémorer le mouvement démocratique de 1989. Il a été jugé le 27 juin 2009 pour "incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat".

Tao Haidong avait été arrêté le 9 juillet 2002 par le bureau de sécurité publique de la ville d'Urumqi (Xinjiang) pour avoir posté des articles en ligne et publié un livre critiquant la politique économique du gouvernement. Le 16 février 2003, il avait été condamné à sept ans de prison et trois ans de privation de ses droits civiques.

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 00:38

La dissidence ouïgoure a appelé la Suède, qui assure la présidence de l'UE, à "envoyer des observateurs" dans le Xinjiang pour "faire cesser la répression brutale", selon un communiqué signé du Congrès ouïgour mondial et reçu samedi à Stockholm. "Nous craignons qu'il y ait de nouvelles victimes et c'est pourquoi nous appelons l'Union européenne et sa présidence suédoise à envoyer des observateurs dans la région afin de faire cesser la répression brutale", dit le texte signé "Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès ouïgour mondial". "Le monde entier devrait condamner les crimes inhumains du gouvernement chinois", ajoute le communiqué qui accuse le gouvernement chinois d'être "derrière les conflits et les émeutes" au Xinjinag.

Selon le dernier bilan publié par les autorités régionales sur les violences à Urumqi, capitale de la région autonome du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), il y aurait 184 morts, dont 137 Hans, l'ethnie majoritaire en Chine, 46 Ouïgours, l'ethnie majoritaire au Xinjiang, musulmane et turcophone, et un Hui, autre minorité musulmane. Mais les Ouïgours en exil font état de leur côté de milliers de morts dans ces violences interethniques. Samedi, la présence policière, toujours très visible, semblait avoir été réduite, les longs convois de camions militaires étant remplacés par des passages de jeeps dans Urumqi, ont constaté les correspondants de l'AFP.
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Livres Editions GAT CONCEPT

 

NOUVEAUTÉ 

 

Les livres des Editions GAT CONCEPT sont en vente auprès de notre association.

Pour toute commande nous laisser un mail via le  formulaire contact  du blog.  

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Campagne de Parrainage de communes du Tibet

CAMPAGNE  PARRAINAGE DE COMMUNES DU TIBET :

  http://www.parrainages-villes-tibet.org/

 

Pour télécharger le dossier :

 

http://www.parrainages-villes-tibet.org/le-dossier-parrainages/

 

 

CAMPAGNE DE PARRAINAGE DE COMMUNES DU TIBET
PAR DES MUNICIPALITÉS EUROPEENNES

 

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ASSOCIATIONFRANCE-TIBET

Campagne« Parrainage de communes du Tibet »

13 le débucher 28260 ANET

Tél.06.75.66.24.51.

pascal.daut@live.fr

http://www.tibet.fr/pdf/Parrainage%20de%20communes%20du%20Tibet%20doc0.pdf

    

Liste des communes actualisée 

Campagne de “Parrainage de Communes du Tibet”
Objectif: Préserver le riche Héritage Culturel des Tibétains.

 

 

1-Salles Sur Garonne(31390) - Jean-Louis Halioua / Lhatse

2-Beckerich - Luxembourg- Camille Gira / Gyama 

3-Crest (26400)- Hervé Mariton / Lithang

4-Brouckerque(59630)- Jean-Pierre Decool / Siling

5-Bray-Dunes(59123)- Claude Marteel / Kardze 

6-Coudekerque-Branche(59210)- David Bailleul / Dhartsedo

7-Sisteron(04200) – Daniel Spagnou / Nyingtri 

8-Dieffenthal(67650) - Charles Andrea/ Jaqung

9-Pezens(11170)- Jean-Pierre Botsen / Dingri

10-Lugagnan(65100) - Jacques Garrot / Lhokha

11-Bourgtheroulde Infreville(27520) - Bruno Questel / Samye

12-Saint Laurent du Var(06700) - Henri Revel /Taktser

13-Divonne-Les-Bains(01220) - Etienne Blanc / Kyirong

14-L'Argentière-la-Bessée(05120) - JoëlGiraud/ Shethongmon

15-Lamothe-Goas(32500)- Alain Scudellaro / TsangLukner Shakar

16-St Genés Champanelle(63122) - Roger Gardes / Dromo

17-Festes et St André(11300) - Daniel Bord / Tadruk

18-Paris XI(75011) – Patrick Bloche / Lhassa

19–Manduel(30129) - Marie-Louise Sabatier/  Gyantse

20- Créon (33670) - Jean-Marie Darmian / Ruthok

21- Valouse (26110) - Patrick Liévaux / ShagRongpo

22- Plouray (56770) - Michel Morvant / Tsari 

23– Lans-en-Vercors (38250) - Jean-Paul Gouttenoire /Jomda

24– La Chapelle-Saint-Ursin (18570) - Yvon Beuchon/Sangchu-Labrang

25-Soulom(65260) - Xavier Macias / Chongye

26- Saint-Thomas-en-Royans (26190) – Christian Follut/ Jol

27-Merville(59660) - Jacques Parent /Dzogang

28- Mourenx (64150) - DavidHabib/ Tsona

29– Lavaur (81500) -BernardCarayon / Shigatse

30– Izeure (21110) -Catherine Lanterne /Yubeng

31-Artiguelouve(64230) -  Éline Gosset / Nyethang

32- Digne-Les-Bains(04000) - SergeGloaguen/Kumbum

33- Lavelanet-de-Comminges(31220) - Évelyne Delavergne / Narthang

34- Le Vigan (30120) - Eric Doulcier / Dergé

35– Bourbourg(59630)- FrancisBassemon / Shalu

36- Gensac-sur-Garonne(31310)- Henri Devic / Gadong

37- Bax(31310) - Philippe Bedel/ Rong

38- Carbonne(31390) - Guy Hellé/ Nagartse

39–Epinac(71360)- Jean-François Nicolas / Sakya

40– Amfreville-La-Mi-Voie(76920) – Luc Von Lennep / Phari

41- Le Cannet-des-Maures(83340) - Jean-Luc Longour / Gyatsa

42– Latrape(31310) - Jean-Louis Séguela / Riwoche

43– Sciez (74140) -Jean-LucBidal / Gyalthang

44– Widehem(62630) - Pierre Lequien / Taklung

45– Nieppe(59850) -MichelVandevoorde / Tsongdu(Nyalam)

46– Montbéliard(25200) - JacquesHélias / Kharta

47– Marzens(81500) -DidierJeanjean / Nagchu

48– Vitrolles(13127) - LoïcGachon / Tsethang-YumbuLakhang

49- Labastide-Saint-Georges(81500) - Jacques Juan / KhymZhi Shang

50– Bouchemaine(49080) - Anne-Sophie Hocquet de Lajartre / TashiDorje – Jhado/ Lac Namso

51–Ussel (46240)-Jean-Paul David / Rumbu

52-Sembrancher(1933) – Suisse- Bernard Giovanola / Rongbuk

53– Beurizot(21350) - Hugues Baudvin /Yerpa

54–Mailholas(31310)- Gérard Carrère / Dorjeling

55– Briançon(05100)- GérardFromm /Pelyul

56– Hondschoote(59122) - Hervé Saison / Markham

57– Aiguefonde(81200) – Vincent Garel / Nyemo

58– Vers sur Selle (80480)- Thierry Demoury / Dechen

59-Bennwihr (68690) – Richard Fuchs /Chamdo

60-– St Valéry sur Somme(80230)- Stéphane Haussoulier / Sera

61-Corby- Angleterre-JeanAddison / Rigul

62– Billere (64140)- Jean-Yves lalanne / Surmang

63-Marcq en Yvelines (78770)- Pierre Souin/ Drigung

 
De nombreuses autres Municipalités ont aussi été contactées par les Membres des Groupes Tibet du Parlement(189 députés) et du Sénat(67 sénateurs) et par la plupart des Membres des Groupes de Soutien au Tibet… Suite à cette mobilisation, nous espérons de nombreuses autres Municipalités !

 58 Associations Internationales de Soutien auTibet ont déjà adhéré à cette campagne;
Passeport Tibétain(Essert-90), Montagne du Bonheur(Paris-75), Briançon-05 Urgence-Tibet, France-Tibet
National, Collectif Tibet-Dunkerque(59), Maison des Himalayas(Gonnehem-62), France-Tibet-Île de la
réunion(974), Association Provence-Himalaya(Vitrolles-13), Nos Amis de l’Himalaya(Bordeaux-33), France-
Tibet / Nord-Pas de Calais(Lille-59), Aide et Espoir pour le Monde Tibétain(Amiens-80), SOS Tibet(Lyon-69),
Culture en Exil(Nantes-44), Lotus Himalaya(Maubeuge-59), Corse-Tibet(Porto Vecchio-20), Liberté au
Tibet(Sélestat-67), Objectif Tibet(Sciez-74), France-Tibet Maine/Anjou(Angers-49), Alliance Tibet-
Chine(Paris-75), Lions des Neiges(Lyon-69), Tibet-Languedoc(Nîmes-30), Drôme Ardèche – Tibet(Valence-
26), Jamtse Thundel(Gras-07), Tibet, Vallée de La dröme(Crest-07), ART (Aide aux Réfugiés
Tibétains)(Grenoble-38), Association des Elus Verts Pour le Tibet(Paris-75), Espoir pour le Tibet(Vannes-56),
Don et Action pour le Tibet(Yvry Sur Seine-94), Collectif Action-Tibet-vérité(Marzens-81), Institut Vajra
Yogini(Marzens-81)- Autodétermination Tibet(Rabat les Trois Seigneurs-09), Association Falun
Gong(Bordeaux-33), Rencontres Tibétaines(Toulouse-31), Matchik Labdreun(Marseille-13), Tibet-
Normandie(Rouen-76), APACT(Pau-64), Tutti Frutti International(Villeneuve d’Ascq-59), France-Tibet-Isère,
Association Amitié Suisse-Tibet(AAST), Gesellschaft Schweizerisch-Tibetische- (Suisse), Tibetet Support
Association - (Hongrie), Tibetan Programme of the Other Space Foundation - (Pologne), Casa del Tibet -
(Espagne), Svensk Tibet Komitten - (Suède), Tibet Support Group-Ireland., Les Amis du Tibet – Luxembourg,
Friends of Tibet India(Delhi), La Casa Del Tibet di Votigno di Canossa(Italy), Tibet Initiative Deutschland
e.v.(Germany), PTC – Pro Tibet Culture(Chili), Tibet Patria Libre(Uruguay), Casa Tibet Mexico(Mexico),
Ganasamannay, Kolkata(India), Costa Rica-Tibet(Costa-Rica), fundacion Tashi delek(spain), Kasakhstan-
Tibet(Kasakhstan), Panama-Tibet(Panama), Tibet-Thaïland(Thailand)


NB :Le travail engagé par notre ami Francis se poursuit : c'est Pascal Dautancourt qui se chargera désormais du suivi des demandes et propositions des communes.
N' hésitez pas à solliciter vos élus en ce sens... et à entrer en contact avec Pascal:

ASSOCIATION FRANCE-TIBET 
Campagne « Parrainage de communes du Tibet » 
13 le débucher 28260 ANET
Tél.             06.75.66.24.51      .
Pascal.dautancourt@gmail.com

 

 

La campagne de parrainage continue. N'hésitez pas à solliciter votre Maire et à nous contacter si besoin. 

Archives

Qui sommes nous

Association pour la défense des Droits du Peuple Tibétain

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On ne se sert jamais plus d'un drapeau

que quand un peuple est opprimé

Lhamo Tso à Briançon

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