Le dalaï lama réaffirme qu'il ne cherche pas l'indépendance du Tibet

LA CROIX
COPENHAGUE, 30 mai 2009 (AFP)
 

Le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, a réaffirmé samedi à Copenhague, qu'il ne cherchait pas l'indépendance du Tibet, s'étonnant des accusations de Pékin qui a dénoncé ses "activités séparatistes".

"Nous ne cherchons pas l'indépendance. Ces mots, je les ai répétés mille fois, et je pense que le monde entier le croit. Mais en dépit de cela, le gouvernement chinois nous accuse toujours continuellement d'être sécessionnistes", a-t-il déclaré à la presse, lors du deuxième jour de sa visite au Danemark.

"Que faire", a-t-il dit déplorant que "partout où il va, il y a toujours des démonstrations chinoises contre lui".

Le dalaï lama a entamé vendredi une visite de trois jours au Danemark dans le cadre d'une tournée européenne qui le mènera en Islande et en France.

Il s'est déclaré "très honoré" d'avoir été reçu vendredi par le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen à sa résidence officielle, une visite qualifiée de "privée et non politique" par les deux hommes.

"Ma visite n'est pas politique, mais spirituelle et éducative", a-t-il réitéré samedi, ajoutant qu'il s'est entretenu également avec le chef de la diplomatie Per Stig Moeller.

Pékin a vivement dénoncé samedi cette rencontre estimant qu'elle portait gravement atteinte aux relations entre la Chine et le Danemark.

"Ignorant les nombreuses démarches solennelles de la Chine", les responsables danois "ont persisté à rencontrer le dalaï lama qui est venu au Danemark effectuer des activités séparatistes", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang.

Le Prix Nobel de la paix en 1989 est invité au Danemark par l'organisation humanitaire Tibet Charity.

Après une conférence publique devant des fidèles bouddhistes le Dalaï lama doit rencontrer samedi des membres des commissions de politique étrangères et des affaires extérieures du parlement danois.

Le dalaï lama devait poursuivre cette lecture dimanche, puis s'entretenir avec la présidente du parti social-démocrate (opposition) Helle Thorning-Schmidt qui avait dénoncé jeudi l'attitude du Premier ministre danois qui a précisé que sa rencontre avec le dalaï lama était privée.