Mercredi, 17 septembre 2014 à 15h00 devant l’Ambassade de « la République populaire de Chine » à Paris.
Métro ligne 8 station : Alma Marceaux ou RER. C, Pont de l’Alma.
« L’Association de la Communauté Tibétaine et ses Amis » lancent un appel à un rassemblement citoyen, pour faire part de notre ferme protestation contre le massacre de six Tibétains du village Shuk Ba dans la région tibétaine de Derge Darma (Kham) à l’est du Tibet. A travers ce rassemblement citoyen, nous voulons envoyer un message du soutien et de solidarité aux Tibétains du Tibet, qui font l’objet de répression continue sous l’occupation chinoise du Tibet.
Tout a été déclenché lors d’un préparatif pour la visite des fonctionnaires chinois dans la région en début août 2014. En effet, les autorités de « la Préfecture autonome tibétaine de Kardze » ont ordonné aux habitants de village de Shok Ba, dans la région tibétaine de Derge Darma, de préparer un spectacle pour la venue des fonctionnaires. C’est une région tibétaine qui est placée sous l’administration du comté de Sershul, lequel est rattaché à « la Préfecture autonome Tibétaine de Kardze. »
Lors de la soirée du spectacle, les fonctionnaires chinois ont harcelé les femmes tibétaines, les membres de la troupe de danse de la Communauté.
Tout de suite, les victimes des harcèlements ont immédiatement informés le chef du village, monsieur Wangdak sur les agissements des fonctionnaires chinois.
Alors Monsieur Wangdak ainsi que les autres Tibétains ont déposé le 11 août une plainte contre les harcèlements mais les autorités chinoises avaient rejeté la plainte avec mépris. De plus, les autorités chinoises lui ont ordonné à annuler le festival annuel de courses des chevaux de la région ce que monsieur Wangdak a refusé de faire, car c’est une fête traditionnelle du Tibet, qui existe depuis la nuit du temps » etc.
Le lendemain vers minuit le 12 août 2014, le chef du village, monsieur Wangdak a été arrêté par la police chinoise sans aucune raison et les habitants sont descendus dans les rues pour réclamer la libération immédiate de monsieur Wangdak. Les manifestants étaient rassemblés devant les bureaux des autorités locales. Alors des manifestants tibétains pacifiques ont été tués ou gravement blessés par les forces de sécurité dans la "Préfecture Autonome Tibétaine" de Kardze.
Ils se sont également opposés aux autorités qui demandaient l’interdiction d’une course traditionnelle de chevaux et d’un festival de prière, fêtes traditionnelles de la région.
Le lendemain, le 12 août, une centaine de Tibétains se sont réunis dans les bureaux de l’administration locale pour protester contre l’arrestation de Wangdak. Les forces de sécurité armées chinoises du comté voisin de Sertar ont alors lancé des gaz lacrymogènes et tiré des balles réelles sur la foule. Deux Tibétains sont confirmés avoir été tués et d’autres blessés. L’une des victimes, 22 ans, est décédée des suites de ses blessures par balle non soignées.
Le fils de Wangdak et son frère Sangpo ont été atteints et d’autres Tibétains ont été blessés. La situation de Wangdak lui-même n’est pas connue.
Les blessés ont été emmenés par les forces de sécurité, et les membres de la famille ont été informés qu’ils suivaient un traitement médical, mais aucune information n’est disponible sur l’endroit où ils se trouvent et toutes les communications ont été bloquées dans la région.
Le 12 août, tous les hommes de plus de 12 ans (environ 200), à l’exception des hommes très âgés, ont été arrêtés. Le nom de 25 d’entre eux a pu être confirmé, mais par manque de communication avec la région, il n’a pas été possible d’avoir plus d’informations.
Le 13 août, le village de Shukpa a été entouré par des forces armées. Les forces de sécurité ont interrogé et battu les habitants restants, y compris les femmes et les enfants.
Le 17 août, Lo Phelsang s’est suicidé pour protester contre le manque de traitement médical des détenus qui souffraient de blessures par balles.
Le 18 août, les corps de Tsewang Gonpo, 60 ans, Yeshe, 42 ans, et Jinpa Tharchin, 18 ans, tous trois parents proches de Wangdak, ont été rapportés à leur famille après leur décès.
Ce même jour après le décès de Jinpa Tharchin des suites de ses blessures du 12 août, sa femme, qui était enceinte de sept mois, a mis fin à ses jours en se pendant. Dawa Lhamo, 64 ans, tante de Wangdak, a été battue si sauvagement qu’elle a eu une hémorragie cérébrale la rendant paralysée et incapable de parler. Elle a été transférée à l’hôpital le 23 août.
Source: Free Tibet.